Il faut un large éventail de talents (et pas mal de chance) pour créer une startup prospère. Outre l’équipe interne, il faut réunir des membres du conseil d’administration, des acteurs de l’écosystème, des investisseurs et des experts en finance, en droit et en recrutement. Un environnement de startup dynamique présente toutefois six archétypes distincts : les hackers, les hustlers, les designers, les analystes, les investisseurs et les conseillers.
Le trio original : hacker, hustler et designer
Les trois premiers joueurs de cette équipe ont été initialement proposés par Dave McClure en 2011 (même s’il les désignait parfois comme hacker, hustler et hipster).
Le hacker
Un hacker est un développeur intégral qui crée des algorithmes, de la propriété intellectuelle et des technologies. Dans le domaine de la sécurité informatique, le terme « hacker » est souvent utilisé pour décrire quelqu’un qui fait quelque chose d’illégal. Le terme a toutefois évolué. Aujourd’hui, les « life hacks » (astuces pour la vie quotidienne) sont des choses comme l’utilisation d’une boîte de Pringles pour capter le Wi-Fi, ou d’une planche à repasser d’hôtel comme bureau ergonomique.
Leur point commun est l’acte créatif consistant à réutiliser des systèmes existants pour créer quelque chose de nouveau qui n’était pas prévu au départ. Cet état d’esprit subversif et inattendu est essentiel dans une startup où les ingénieurs devront contracter une dette technique au fur et à mesure qu’ils adapteront et expérimenteront leur produit.
Le hustler
Ce rôle concerne le marketing, à la fois du produit et de l’entreprise elle-même. Il représente la vente, la vision et le leadership. Un hustler peut créer un champ de distorsion de la réalité et c’est souvent lui qui dirige l’équipe en tant que PDG. Il présente les pitchs et fait passer l’entreprise de l’expérimentation à l’exécution. Les hustlers vivent dans un équilibre zen entre une confiance enthousiaste et une remise en question constante du modèle d’affaires.
Le designer
Le design est là où une entreprise et ses produits rencontrent le marché et ses utilisateurs. Le designer est responsable de l’identité de la marque, de la conception des applications et du site web, des expériences des utilisateurs, des textes, des mises en page, etc. Tout comme le hacker maîtrise la technologie et le hustler le pitch, le designer maîtrise la communication.
Cela ne veut pas dire que le designer n’est qu’un artiste. Il possède une connaissance approfondie des tests fractionnés, de l’adaptation du ton aux consommateurs et aux entreprises, des listes de diffusion et de la myriade de plateformes sociales.
L’analyste : pour assurer l’honnêteté de tous
En 2012, en réponse à ce tiercé initial, le président du contenu du Startupfest, Alistair Croll, a écrit un billet intitulé Hacker, Hustler, Designer … Analyst? Il y affirmait qu’il existe une quatrième personne qui travaille dans le domaine de la science des données et des analytiques et veillant au maintien de l’honnêteté des trois autres. Dans le schéma original, les finances étaient le domaine du hacker et les analytiques la responsabilité du designer. Toutefois, Alistair a fait valoir que les données jouent un rôle de plus en plus vital au sein des startups et qu’elles méritent leur propre rôle.
« Mais je pense qu’il nous manque encore un membre de l’équipe. Avant toute chose, les entreprises en phase de démarrage ont besoin d’itérer rapidement. Elles doivent recueillir des informations sur la façon dont leur produit est utilisé, les analyser, concevoir des tests et déterminer ce qui doit être modifié. Dans une entreprise en phase de démarrage, le rôle des analytiques est d’itérer jusqu’à atteindre l’adéquation produit/marché avant que les fonds ne s’épuisent. Par conséquent, toute startup a besoin d’un analyste. »
De plus, il est facile pour les startups de se faire des illusions. Le travail du hustler consiste à convaincre les autres, souvent en l’absence de preuves, que l’entreprise peut modifier le comportement d’un marché cible lucratif. Il est parfois facile de se laisser emporter par son propre enthousiasme, c’est pourquoi le fait de séparer l’engouement des faits permet à l’entreprise de rester honnête quant à son progrès.
Les investisseurs et les conseillers : pour passer au niveau supérieur
Les deux derniers archétypes ne font pas partie de l’équipe fondatrice. Ils fournissent des ressources et une expertise externes, en échange d’une rémunération ou d’un retour sur investissement.
Les investisseurs
En général, les investisseurs donnent de l’argent à une startup en échange d’actions. Ils misent sur l’avenir. Les modèles d’investissement ont évolué au fil des ans, notamment avec l’introduction de la dette convertible (une façon plus simple de prêter de l’argent qui se transforme en actions lorsque l’entreprise atteint certaines étapes). Plus récemment, le financement basé sur les revenus offre aux startups d’autres options pour recevoir des fonds au fur et à mesure de leur croissance. Bien entendu, il est toujours possible d’emprunter de l’argent, ce qui entraîne un coût plus prévisible sous forme d’intérêts et peut être un moyen de stimuler la croissance sans dilution supplémentaire des actions.
Les accélérateurs et les incubateurs se situent à mi-chemin entre l’argent et l’expertise et demeurent en activité grâce à des programmes gouvernementaux, une participation aux investissements ou une petite part de l’entreprise. Ces organisations peuvent fournir une infrastructure, une assistance juridique et un accès à des anges investisseurs plutôt que de l’argent comptant. Certaines organisations apportent une aide sous forme de services, d’accès à des talents ou d’autres ressources.
Quelles que soient leur forme et leur contribution, les investisseurs sont une composante essentielle de l’écosystème des startups.
Les conseillers
Les conseillers constituent le dernier archétype de tout écosystème de startup à succès. Qu’il s’agisse de membres du conseil d’administration, de coachs en affaires, de comptables ou d’avocats, ces experts peuvent réduire le risque auquel une startup est confrontée grâce à leur expérience et leur expertise du domaine. Il s’agit parfois de connaissances hautement spécialisées que la startup ne possède pas en interne, comme les droits de propriété intellectuelle ou la gestion de la chaîne d’approvisionnement ; d’autres fois, il s’agit de l’expérience d’un modèle d’affaires particulier ou de l’ancienneté au sein d’un conseil d’administration.
Les conseillers complètent l’équipe en la tenant pour responsable. Ils peuvent également renforcer la confiance des investisseurs et des autres parties prenantes. Enfin, leur implication précoce peut augmenter de manière considérable les chances que les activités de liquidité se déroulent sans heurts, tout en évitant le genre d’erreurs bêtes qui paralysent une équipe junior lorsque l’organisation se développe.
Les six rôles au Startupfest
Afin de faciliter les heureux hasards lors du Startupfest 2022, nous classons les participants en fonction de leur archétype. Nous savons que chaque membre de l’équipe d’une startup effectue un large éventail de tâches, mais nous vous obligeons à choisir si vous êtes le hacker, le hustler, le designer, l’analyste, l’investisseur ou le conseiller au sein de l’équipe. Nous allons créer des identifiants distinctifs pour que vous puissiez identifier vos pairs, trouver le coéquipier idéal, repérer les startups que vous pouvez aider et présenter votre projet aux investisseurs. Nous utiliserons également ces archétypes pour nos activités de jumelage.
Préparez-vous donc à constituer l’équipe de vos rêves en juillet, alors que nous vous dévoilerons de nouvelles façons de réseauter et de tisser des liens authentiques avec tous les acteurs de l’écosystème startup.
